Vanessa Yardin, itinéraire d'une enfant prodige Vanessa Yardin

Vanessa Yardin

Vanessa Yardin, itinéraire d'une enfant prodige

Passionnée de décoration, forte de 20 ans d'expérience en tant que peintre en bâtiment et de 10 ans comme formatrice, notamment chez les Compagnons Bâtisseurs, la jeune femme a créé son propre centre, Aquitaine Formation Peinture, à Cenon, en Zone Franche Urbaine (ZFU). L'établissement propose des formations diplômantes pour des métiers en pénurie de main d'œuvre : peintre en bâtiment, solier moquettiste, peintre en décoration...
Aïcha Chapelard

Les femmes sont plutôt rares dans ce métier. Parlez-nous de votre parcours…

Vanessa Yardin
Après un Brevet Professionnel peinture finition et un CAP solier moquettiste, j’ai débuté comme peintre décoratrice avant de devenir conductrice de travaux second œuvre. Parallèlement, je me suis lancée dans la formation, en lycée professionnel, puis au sein d’une association et d’un centre de formation continue.

Comment le projet du centre est-il né ?

En 2013, j’ai été licenciée économique. J’ai décidé de tenter l’aventure. Je partais de zéro. La Maison pour Rebondir m’a accompagnée et j’ai ouvert un an plus tard. J’ai tout investi personnellement et j’ai reçu un soutien énorme, médiatique et pécuniaire grâce au concours Talents des Cités qui récompense les entreprises à dimension citoyenne. J’ai été lauréate nationale en 2015 avec Mention spéciale du Jury. Ça aide, c’est sûr. Je veux montrer aux personnes que je forme qu’on peut rebondir.

Vanessa Yardin entourée de ses élèves
Beaucoup de complicité entre Vanessa Yardin et ses élèves.

Quels sont vos objectifs ?

Donner aux stagiaires l’opportunité d’acquérir un métier et d’en vivre. J’aime transmettre et je pense qu’on peut apprendre à tout âge. J’essaie de faire bénéficier chacun de mon réseau, de faire le lien entre demandeurs d’emploi et recruteurs. Le centre accueille des jeunes, des demandeurs d’emploi, mais aussi des personnes en reconversion, des salariés qui souhaite s’initier aux techniques, acquérir les gestes d’un métier exigeant. J’espère aussi ouvrir ce secteur aux femmes, encore trop peu nombreuses.

Avec l’insertion comme credo, une implantation Rive Droite s’est-elle imposée naturellement ?

Je cherchais un endroit où je pouvais être utile. J’ai encore trop peu de recul, le centre n’a que deux ans, pour mesurer les retombées économiques d’une situation en ZFU. Je regrette simplement que les loyers, pratiqués par certains propriétaires, conscients de l’attractivité de la zone, soient si chers.

Boni, 38 ans, s'exerce pour une finition parfaite
Boni, 38 ans, s’exerce pour une finition parfaite

Quels sont vos perspectives pour l’avenir ?

Développer mon centre ! Élargir l’offre de formation en l’ouvrant aux particuliers peut-être… Mais tout d’abord, il s’agit de finaliser les travaux d’un vrai plateau technique pour permettre aux stagiaires de mettre en pratique les savoir-faire.

Aïcha Chapelard

partenariat éditorial avec l'Echo des Collines
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