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Antoine Jean

Antoine Jean Dépannage, entreprendre et se renouveler sans cesse

« Innover, se renouveler sans cesse » est son credo. Voilà seulement 3 ans qu'Antoine Jean Dépannage existe et, chaque année, il a ajouté une corde à son arc. Tout d'abord, dépanneur en électricité et plomberie, il s'est lancé dans l'interphonie et les lecteurs de badges, puis la serrurerie. Aujourd'hui, il élabore des mécanismes pour les concepteurs d'escape game.
Aïcha Chapelard

Antoine Jean : entreprendre et se renouveler sans cesse

Seule chose à bannir : la routine.

D’ailleurs, pour le jeune entrepreneur, la création se conjugue au pluriel. Il vient ainsi de se lancer dans une nouvelle aventure. L‘Établi d’Antoine va prochainement permettre à tous les bricoleurs en herbe de confectionner eux mêmes des objets de décoration ou des meubles personnalisés.

Mécanisme pour un escape game

 

Vous avez fait vos armes au sein de l’entreprise familiale. Comment est née l’envie de créer votre propre activité et de vous installer Rive Droite?

 Antoine Jean : Après un BEP et un Bac Pro Électrotechnique, j’ai tout naturellement intégré l’entreprise familiale. Je me suis occupé de maintenance immobilière pendant 5 ans. Puis est venue tout simplement l’envie de voler de mes propres ailes. Bien sûr, j’ai commis des erreurs les premiers temps : je faisais tout tout seul, sans assistante de direction, j’ai changé trois fois d’expert comptable… Puis j’ai rejoint la pépinière d’entreprises de Floirac. Ça a été un vrai tremplin. J’y ai beaucoup appris parce que j’ai eu l’opportunité de trouver de vrais partenaires, des personnes avec lesquelles j’ai pu échanger sur des problèmes communs à tous les entrepreneurs. Comment éviter les pièges des faux courriers? Qu’est-ce que la protection intellectuelle? Quelles assurances choisir ? Quelle assistance de direction? Ça a été très formateur. Et si aujourd’hui, j’ai un local en vue pour me développer, c’est toujours Rive Droite!

L’implantation en ZFU a t-elle été un atout ?

AJ : Pas vraiment. Plus de 50% de mon activité est réalisée sur la Métropole, mais pas forcément en Zone Franche. Il n’y avait pas d’intérêt immédiat pour moi à m’implanter ici plutôt qu’ailleurs.

Vous vous présentez comme un dépanneur, mais il semble que votre entreprise ne cesse d’évoluer depuis sa création ?

AJ : Je reste ouvert à mon environnement, je suis des mouvements, des besoins que je décèle chez les clients et toutes les personnes que je suis amené à côtoyer. Je travaille avec des agences immobilières, des syndics de copropriété, mais aussi des particuliers. Ce qui implique autant de profils et de besoins différents. C’est aussi une histoire de rencontres. Un gestionnaire voulait des lecteurs de badges et je m’y suis mis pour satisfaire une demande. Lorsque des gérants d’escape game m’ont commandé des mécanismes et pneumatiques hydrauliques, j’ai sauté sur l’occasion parce que ça apportait une vraie dimension créatrice à mon activité qui, du coup, évolue en conséquence.

Piano destiné à un escape game

 

Et vous vous êtes déjà lancé dans une nouvelle aventure…

AJ : Oui! Je viens de co-créer l’Établi d’Antoine, avec deux associés cette fois, qui apportent chacun des compétences complémentaires. Une structure où chacun pourra construire ses propres meubles ou objets de décoration selon ses envies.

Mon grand père était menuisier. Il m’a transmis son amour des différentes phases de création. Le cœur du projet, c’est de réhabiliter le « do it yourself » auprès des particuliers, de redonner une valeur au travail manuel. De remettre les gens en phase avec le temps de fabrication et le coût réel d’un meuble. Mais aussi de transmettre du savoir, de mobiliser autour de la découverte des métiers avec des intervenants professionnels. Nous allons travailler avec des soudeurs, des ferronniers d’art, des métalliers et des menuisiers. Nous avons cherché des partenaires ici, autour de nous.

Vous parlez de passation : avez vous songé à avoir des apprentis ?

AJ : J’ai voulu avoir des apprentis, mais ça a failli me couler. Les aides ne sont pas calculées en fonction des conventions collectives. C’est un regret parce que c’est important de transmettre, mais le coût est trop élevé.

 Votre rêve aujourd’hui ?

AJ : Devenir conducteur de grue ! D’engins en tout cas! Créer des effets spéciaux pour le cinéma! Je pense qu’il ne faut rien s’interdire. Mais dans l’immédiat : mener les deux entreprises de front est déjà un challenge. J’aimerais qu’elles s’implantent dans un local atypique, un local géré comme un lieu de vie où il serait possible de prendre le temps d’échanger autour d’un objet, d’une pratique, mais aussi autour d’un repas… L’envie serait de créer un partage, une osmose, entre les clients et les artisans.

AJ : Davantage de locaux pour les entreprises et surtout des locaux moins chers ! Il faudrait également encourager l’éclosion de pépinières fédérées autour d’entreprises qui ont de l’expérience et l’envie de la partager, avec la possibilité de mutualiser des locaux, les services de secrétaires, de standardistes, une salle commune pour faire des réunions… Et une Zone Franche avec une ligne de bus directe avec la gare Saint-Jean  ! Le transport reste toujours un problème même si les choses se sont améliorées. Les apprentis mettent une heure à venir ici !

Antoine Jean dans son atelier

 

Aïcha Chapelard

Portrait réalisé dans le cadre d'un partenariat éditorial avec le mensuel l'Echo des Collines
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