Bourak Hanouf
BINA, l’expertise en structures métalliques
Aïcha Chapelard : En quoi consiste exactement votre métier?
Bourak Hanouf : L’ingénieur structures met au point l’ossature d’une construction et s’assure de sa stabilité. À partir des plans de l’architecte, et avant le chiffrage du chantier, je dois prendre en compte tous les facteurs : qualité du sol, dimensions, performances techniques des matériaux, risques de séisme ou conditions climatiques… pour définir la taille des différents éléments de la structure du bâtiment et la quantité de matériaux à utiliser. Puis je réalise, sur ordinateur, des simulations de résistance, de déformation et d’élasticité. Je réalise aussi le plan de coffrage, indiquant l’emplacement des murs, et le plan d’armature, qui représente les éléments porteurs du bâtiment. Je me rends sur le chantier pour adapter mes calculs en cours de construction, en cas de changements demandés par l’architecte.
A C : Vous étiez cadre dans une grande entreprise. Comment est née l’envie de créer BINA ?
B H : J’ai eu envie de changer, de faire quelque chose de particulier. De faire de la négociation et de la relation clients et d’aller vers des projets qui m’intéressent davantage. En proposant mes services à plusieurs sociétés, je crée plus de contacts et je multiplie les expériences. Je sors ainsi de la routine ! Un autre axe de mon travail consiste à encadrer les dessinateurs pour rester au plus près des exigences de l’architecte.
A C : Bilan de cette première année d’existence ?
BH : 2018 sera l’année de l’expérimentation. Mais le bilan est pour l’heure plutôt positif. Le bouche-à-oreille fonctionne et le secteur se porte assez bien, on construit beaucoup de grands magasins, de vastes structures, des ouvrages. J’ai été très chargé en fin d’année. Je travaille sur toute la France, à Orléans, pour un bureau parisien, mais surtout en Nouvelle Aquitaine. Il faut rester raisonnable et ne pas aller trop vite. Je ne projette pas vraiment d’embaucher, mais je le ferai si je rencontre la bonne personne.
A C : L’implantation en ZFU a-t-elle été un atout ?
B H : J’habite et je travaille à Lormont. Il faut reconnaître que les exonérations ne sont pas négligeables. A deux pas de la rocade et de l’A10, je suis idéalement situé pour accueillir ou visiter mes clients. Les services de transport restent encore à améliorer, mais Lormont a fait d’énormes progrès en matière de sécurité et de qualité de vie. Il faut continuer dans ce sens et maintenir le dispositif de zone franche.